vendredi 15 juillet 2011

Relations: dépolitisation

Jean-Claude Ravet réfléchit sur «le raz-de-marée NPD au Québec», lors des dernières élections fédérales. Pour le rédacteur en chef de Relations, «le vent néodémocrate qui a emporté presque tout sur son passage au Québec révèle la dépolitisation rampante de la société québécoise. Comment expliquer autrement que l’on vote massivement pour un parti sans en connaître ni les députés, ni le programme, sinon par bribes mais le plus souvent que des slogans? L’image du chef – la séduction faisant son œuvre – suffit à rallier les masses. Cet état de chose ne peut être que le fruit amer d’une dépolitisation qui s’est installée sous l’effet répété et délétère des médias-spectacles et d’un espace politique de plus en plus privatisé, colonisé par une mentalité marchande et technocratique qui aseptise les débats. Cela ne rassure pas pour l’avenir. Car les heureux élus de cette girouette électorale pourraient bien être, une autre fois, de la droite dure. Ceci dit, à l’heure actuelle, on peut quand même espérer que les nouveaux venus insufflent un air frais dans l’arène politique.»

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