«Si vous avez 50 ans et plus, savez-vous où vous étiez et ce que vous faisiez en 1962? Moi, j’avais vingt ans ou presque et je terminais mes études en philosophie au Séminaire Sainte-Marie de Shawinigan. Au Québec, on ne parlait alors que de l’élection référendaire sur la nationalisation de l’électricité avec comme tête d’affiche René Lévesque, ex-correspondant de guerre en Europe puis en Corée devenu ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement libéral de Jean Lesage», écrit Gilles Leblanc, dans l'éditorial du plus récent numéro de Présence magazine.
«Le 11 octobre de la même année débute à Rome la première session du concile Vatican II, convoqué en janvier 1959 par le tout nouveau pape Jean XXIII. Selon le mot même de celui-ci, il s’agit pour l’Église catholique d’une mise à jour (aggiornamento) de sa présence au monde, de son enseignement et de sa gestion qui avait un urgent besoin de s’adapter à la modernité», ajoute-t-il.
Au bas de son texte, on trouve la note suivante. «Remplacée par Présence magazine en avril 1992, la revue Communauté chrétienne, revue bimestrielle publiée par l’Institut dominicain de pastorale, a produit son premier numéro en janvier 1962, l’année du début du concile Vatican II. Dans le premier éditorial, le directeur Gilles-M. Bélanger, o.p., écrivait que le périodique s’intéressera à tout ce qui concerne la mission de l’Église, sa mission universelle et sa mission locale. Un peu plus tard, le quatrième numéro (juillet-août) fut entièrement consacré au concile; le cardinal Paul-Émile Léger y signait un article qu’il concluait en déclarant que le concile n’est pas autre chose qu’une nouvelle Pentecôte pour une Église en marche».
Le lent glissement vers le néant (au moins à moyen terme) commencait: on sautait vers l'inadaptation par la béance (ou le manque de fermeture, le déséquilibre) au monde . Rien de surprenant à ce que la mort se profile.
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