«J’ai écrit il y a quelques mois deux ou trois textes qui décrivaient la situation de l’Église au Québec. J’ai reçu peu de temps après la publication de ces textes des courriers qui me signalaient que je manquais d’espérance», raconte Jérôme Martineau dans le tout dernier éditorial qu'il signe dans la revue Notre-Dame du Cap.
«Je n’ai jamais écrit que tout était perdu. Les propos que j’ai diffusés se veulent réalistes. Le réflexe commun partagé par beaucoup de personnes est de considérer en premier lieu les chiffres. Je suis très attentif aux chiffres. Ces derniers décrivent une réalité. Ils ne portent pas un jugement. Si la revue Notre-Dame du Cap perd 1500 abonnés par année, il va de soi qu’un bon jour elle ne pourra plus être diffusée. En écrivant cela, je ne manque pas d’espérance. Je manquerais d’espérance si j’écrivais que la Parole de Dieu n’a plus d’avenir dans notre monde. Je manquerais d’espérance si les statistiques de tout ordre étaient le fin mot sur la destinée de l’histoire du christianisme.»
À la fin de son texte, Jérôme Martineau ajoute: «Après 29 années passées à la revue, je passe le relais à une nouvelle personne responsable de la rédaction. J’occupe désormais le poste de responsable de la communauté de l’Arche à Trois-Rivières. Que l’aventure de la revue Notre-Dame du Cap se poursuive».
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