Des difficultés financières ont entraîné cette triste décision, ont expliqué Louis Lesage, président du conseil d'administration, et Gilles Leblanc, directeur et rédacteur en chef. «Le financement de la production n’était pas possible à court et à moyen terme, les communautés religieuses partenaires ne pouvant plus maintenir leur généreux support financier, jusqu’à maintenant indispensable à la production du périodique. D’autres options ont été envisagées et sérieusement étudiées mais sans déboucher sur des solutions adéquates et concrètes», ont-ils écrit aux abonnés.
«Nous vous remercions pour l’intérêt et l’attachement que vous avez toujours accordés à Présence magazine, et cela, tout au long de ces années de diffusion d’une publication libre, variée et ouverte sur de multiples dimensions de la foi chrétienne aujourd’hui ainsi que sur divers aspects de la vie sociale et culturelle d’ici et d’ailleurs.»
(ajout 10 h 44) Plusieurs ont tenu à commenter cette triste nouvelle (cliquez, plus bas, sur le terme commentaires).
Jean-Claude Breton, ex-directeur de la revue et actuel doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions (Université de Montréal), écrit dans Le blogue du doyen que «Présence magazine a été reconnu pour la qualité de sa présentation matérielle, pour la nouveauté de ses informations et la diversité de ses thématiques. Mais au-delà de tout cela, la valeur première de cette publication a été d’offrir un lieu de réflexion critique et libre sur la foi chrétienne tel qu’elle se vit chez nous et autour de nous. Que les commentaires de lecteurs aient été publiés ou non au cours des ans ne changent pas grand-chose à l’affirmation constante : continuez votre travail, l’Église d’ici a besoin d’une parole comme la vôtre. Cette parole va bientôt se taire. Mais le besoin qu’elle essayait de satisfaire en partie va lui survivre. Trouvera-t-on quelque part, dans internet ou ailleurs, un moyen de prolonger le service rendu au cours des années de publication?»
Quelle triste nouvelle! Présence magazine va laisser un vide dans le paysage des périodiques chrétiens. La qualité des textes et de la présentation était toujours au rendez-vous.
RépondreEffacerBon courage à toute l'équipe et merci de la réflexion que vous avez suscité au fil des publications
Gaëtane Larose, présidente ACPC
En effet, c'est un choc. Quand les meilleurs partent, ce n'est jamais bon signe.
RépondreEffacerMerci à toute l'équipe d'avoir donné au Québec un magazine de cette qualité pendant toutes ces années.
Une bien triste nouvelle. Pour les lecteurs et lectrices, bien sûr. Mais aussi pour tous les rédacteurs et rédactrices qui collaboraient à cette revue unique. J'ai eu le privilège - le mot n'est pas trop fort - d'écrire 25 chroniques dans les pages de ce magazine en plus de participer au dossier central du numéro 150. Merci aux équipes qui, depuis vingt ans, ont tenu à offrir une revue d'une telle qualité.
RépondreEffacerPour avoir pris part à la production de ce magazine au cours des dernières années, j'accueille cette nouvelle avec un sentiment de deuil très difficile... Je tiens à souligner particulièrement la participation enthousiaste des journalistes et chroniqueurs qui ont mis leur plume à contribution pour produire des contenus de grande qualité(à des tarifs moindres que dans le secteur commercial... OSBL oblige!). Ce fut un plaisir de travailler avec elles et eux à réaliser une publication qui nous rendait fiers du travail accompli.
RépondreEffacerTrès, très, très décevant! L'un des meilleurs dans son genre. Dommage. À mon avis - et je sais que je serai controversé - il faut se poser des questions sur l'offre et le financement d'une multitude de magazines, au lieu d'en favoriser quelques-uns, comme Présence, qui présentent (taient) un contenu et un contenant d'une qualité indéniable avec des valeurs d'Évangile, dans un langage d'aujourd'hui. Bref, oui, c'est un choc!
RépondreEffacerEncore une voix prophétique qui s'éteint dans une Église et une société qui en a tant besoin. Cela nous manquera, mais il faut continuer coûte que coûte a faire résonner la voix de la liberté d'autres manières. Toute ma solidarité à l'équipe qui animait cette publication, des gens qualifiés et pleins d'audace. Bon courage et ne lâchons pas!
RépondreEffacerJe suis étonné de cette triste nouvelle mais à la fois peu surpris étant donné le contexte dans lequel évolue les périodiques catholiques aujourd'hui. Il y a de quoi nourrir notre réflexion sur l'avenir de nos périodiques. Je suis désolé pour l'équipe de rédaction et en particulier Gilles Leblanc que je connais bien. Présence Magazine nous manquera !
RépondreEffacerRichard Chartier, ofs
Secrétaire de l'ACPC
L'absence de Présence créera un vide. Le sujets abordés, le ton choisi, la liberté de parole représentaient bien une Église vivante et moderne.
RépondreEffacerJe profite de l'occasion pour saluer les artisans de ce magazine, équipes de direction et de rédaction, et de façon spéciale, Gilles Leblanc qui aura le triste rôle d'écrire le dernier mot et de "fermer les livres".
Merci! Amitiés
J'ai été moi aussi surpris et touché par l'annonce de la fin de PRÉSENCE MAGAZINE. Engagé moi-même dans d'autres publications d'inspiration évangéliques qui tentent d'être en lien avec le monde actuel, je sais le défi auquel nous faisons face. Je rends à mon tour hommage aux artisans de PRÉSENCE, une revue que j'enviais à plusieurs égards.
RépondreEffacerPierre Bélanger, SJ
Oh! Quelle mauvaise nouvelle! :(
RépondreEffacerJe compatis avec les collaborateurs et les lecteurs! Ça pourrait nous arriver à nous aussi, même si en ce moment nous avons le vent dans les voiles… La vie des magazines chrétiens est tellement précaire et dépend presque toujours de la générosité de ses donateurs… C’est notre cas.
Celà dit, j’invite les collaborateurs de tous ordres à me faire parvenir leur CV : sophie@mlveb.com. Qui sait si nous pourrions en récupérer quelques-uns comme pigistes?
Je suis de tout cœur avec vous!
Sophie Bouchard
Magazine La vie est belle!
Nous tournons toujours une page. Celle-ci sera la dernière pour ce magazine qui a été gouverné par Gilles d'une main de maître dans un gant de velours. Tâche ingrate que de fermer les livres mais un honneur également, tel un capitaine quittant le bateau (...). Bravo pour toutes ces années d'un travail exemplaire et d'un sens d'un dévouement sans cesse renouvelé.
RépondreEffacerMichel A.
Triste, bien triste nouvelle. Présence a été pendant des années une source excellente d’information et de réflexion, et ce de la première à la dernière page. Elle a accompagné le cheminement de l’Église d’ici de façon intelligente et courageuse.
RépondreEffacerPour nous qui travaillons dans le monde de la communication, cette nouvelle est d’autant plus triste. Nous partageons pleinement les mots de Jean-Claude Breton dans le blog du doyen, particulièrement cette question : trouvera-t-on un moyen de prolonger le service rendu par cette publication ? Avec lui, nous le souhaitons vivement.
Vanda Salvador, fsp
Filles de Saint-Paul
Éditions et librairies Paulines
Quelle tristesse qu'une revue de cette qualité s'éteigne !
RépondreEffacerMa prière vous accompagne tous dans cette période extrêmement pénible !
Merci pour toutes ces années d'efforts et de dévouement !
Bonne chance, à Gilles et à toute l'équipe pour la suite...
Diane Poirier, Signes
Une revue d'une si grande qualité, ouverture, diversité des sujets. Une bien triste nouvelle et nous imaginons bien que vous avez tout fait pour trouver des moyens de continuer...Peut-être naîtra t-il quelque chose sous une autre forme? C'est à souhaiter...que le Souffle inspire...
RépondreEffacerTous nos remerciement à toute cette équipe qui nous a nourris tant d'années et notre amitié aussi car c'est un deuil pour les lecteurs et lectrices, et pour ceux et celles qui y ont travaiilé avec tant de coeur.
Bon courage,
Lucie Gravel
Je partage les réactions et les commentaires de mes collègues. Mes pensées et mes remerciements vont à toute l'équipe de Présence magazine, spécialement à Gilles Leblanc. Un merci spécial aux Dominicains qui ont soutenu cette revue depuis les débuts.
RépondreEffacerRené Laprise
Gatineau
Disparition tout à fait normale et dans l'ordre des choses de la crise postconciliaire et de la décadence des ordres religieux (cf. F. Charles, La génération défroquée, 1987.).
RépondreEffacerLe premier pas de la disparition fut celui de la revue dominicaine vers 1962. Il y a une logique historique dans tout ca. Ou providentielle...
Quelle tristesse de voir une telle revue s'éteindre. Les artisans de la première heure comme ceux qui ont su si bien prendre la relève nous ont livré un produit qui ne méritait certainement ce sort. Surprise oui et non. Depuis quelques années, certains membres de l'ACPC réfléchissent et se questionnent sur l'existence et la survie de la presse catholique chez nous. Mais comme bien des paroissiens et paroissiennes de nos milieux,le « ça ne nous arrivera pas à nous », nous rattrappent toutes et tous comme rédacteurs et rédactrices de revues et de périodiques diocésains. L'urgence est à nos portes, et si l'on veut comme Église, continuer à être une parole qui fait sens dans une société qui en a bien besoin, il faut accepter de réfléchir et d'agir.
RépondreEffacerJasmine Johnson