dimanche 2 novembre 2008
Le Nic: dispute sur le diable
Dans le plus récent numéro du Nic, un lecteur, Jacques Théberge, s'en prend à une autre revue membre de l'ACPC, Prions en Église, et à l'un de ses collaborateurs, le théologien Jean-Pierre Prévost. Le sujet de discorde: un texte de Prévost sur le diable paru le 31 août dernier. «Ce court texte est un excellent exemple du relativisme doctrinal tant décrié par Benoît XVI», lance Théberge, membre de l'Institut séculier Voluntas Dei. Pour ce lecteur, le rôle des revues catholiques «est de transmettre l'enseignement officiel de l'Église».
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Il est vrai que cette chronique en dit sans doute à la fois trop (ce que Satan n'est pas) et trop peu (elle ne dit pas ce que Satan est). L'accusation de «relativisme doctrinale» me semble néanmoins excessives, voire injuste, d'autant plus que l'existence du diable est loin d'être au sommet de la hiérarchie des vérités de la foi. Lui accorder trop d'importance serait d'ailleurs aussi tomber dans son propre piège, comme le dit fort bien, dans un texte à ma connaissance indédit, de Timothy Radcliffe, ancien maître général des dominicains: «Au Moyen-âge, on a pensé que le pouvoir le plus grand du diable, c’est de faire peur aux gens. Quand il apparaissait avec un visage terrible, la meilleure chose à faire, c’était de rire. Le diable ne peut pas supporter le rire. Il y avait un diable terrible qui s’appelait «le démon de la solennité». C’était un diable très solennel. Il avait horreur des blagues et des gens au cœur léger. Les gens du Moyen-Âge ont illustré leurs psautiers avec des images grotesques de diables pour montrer que les démons sont absurdes, risibles. On ne peut pas prendre le diable au sérieux. C’est cela la victoire.»
RépondreEffacerJacques Lison