«On s'est habitué au Québec à l'absence quasi totale de l'appareil ecclésial catholique dans les débats de société. Quand il y a présence, celle-ci se fait discrète, comme ce fut le cas au moment de la crise étudiante. Une présence qui se manifeste le plus souvent dans un langage tamisé, bardé de généralités, qui retient peu l'attention au point qu'on est porté à croire que les auteurs des messages accordent peu d'importance au fait d'être écoutés ou non», écrit Louis O'Neill dans le numéro de novembre de Pastorale-Québec. Ex-ministre et professeur émérite, le théologien réfléchit sur la place qu'occupent les questions religieuses dans les médias. «Vaut mieux, pour connaître la situation et les activités des chrétiens dans le monde et plus particulièrement en Amérique du Nord, consulter le journal La Croix ou le Catholic Register que La Presse, Le Devoir ou Le Soleil. C'est comme si au Québec on avait instauré une sorte de laïcité par le vide en évacuant ce qui a une résonance religieuse.»
Il souhaite la création d'une instance autonome, qui ferait «entendre un son de cloche nouveau» et qui proposerait «une parole simple, directe, qui n'a pas besoin d'être décodée et dont les locuteurs relèvent le défi de se confronter avec d'autres discours qui se font entendre au sein de la société civile. La parole d'une Église qui pratique le jeu de la démocratie et aussi celui de la liberté, celle des autres et la sienne.»
Ce texte a aussi été publié dans le blogue qu'anime Louis O'Neill.
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