vendredi 29 novembre 2013

Pastorale-Québec: charte des valeurs

Dans le plus récent numéro de Pastorale-Québec, quatre pages sont consacrées à la Charte des valeurs québécoises. On propose des extraits de textes rédigés par des professeurs de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval. L'analyse du professeur Robert Mager souligne qu'à la base du projet se trouve une vision négative de la religion.

«Lors de son point de presse initial sur le projet de Charte des valeurs québécoises, le ministre Bernard Drainville expliquait la décision d’étendre l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires à tout le monde scolaire et aux garderies. Il eut alors ces mots: «[On] a décidé de protéger les enfants [...]. [On] ne souhaite pas que les enfants soient exposés à quelque influence religieuse que ce soit.
»
 
«Le jupon dépasse», tranche le théologien. «Cette simple remarque du ministre fait apparaître un ressort essentiel de l’ensemble du projet de Charte, à savoir une vision profondément négative de la religion, de toute religion, de l’expérience religieuse elle-même et des institutions qui les incarnent. Non seulement faut-il protéger les enfants de leur influence, mais il faut étendre cette protection à l’ensemble des lieux où l’État exerce ses responsabilités ou son influence.»

1 commentaire:

  1. Serait-ce une nouvelle religion? L'État deviendrait donc imperméable à toutes influences extérieures?

    L'État pourrait devenir ''Le Tout-Puissant'', puisant en lui-même un sentiment de grandeur qui risque de s'effilocher au fur et à mesure que les influences des gens qu'il est sensé servir - positives comme négatives - sont écartées. On risque de se regarder le nombril et d'oublier que les gens servis par l'État ont un corps, une âme, une recherche de sens, et ne sont pas seulement heureux quand ils vont magasiner au ''Black'' ou au ''Boxing'' Days.

    La neutralité est certes importante. Mais, celle-ci s'est construite parce qu'on voulait justement servir tout le monde sans discrimination. Et, je me suis toujours demandé si cette valeur devenue essentielle ne serait pas apparue parce qu'une partie des chrétiens a commencé à lire ''l'Esprit'' de l'Évangile au lieu d'en lire la lettre uniquement. Quelqu'un peut m'éclairer?

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