«Les bulletins de nouvelles internationales d’août dernier devenaient franchement troublants: des centaines de milliers de réfugiés affluant au péril de leur vie aux portes de l’Europe», note Jacques Lison, en éditorial, dans le Prions en Église de mars.
«Et puis il y a eu Aylan Kurdi. La diffusion de la photo du corps sans vie de cet enfant de trois ans échoué sur le rivage a provoqué une vague d’émotions viscérales. Certains eurent le sentiment d’avoir perdu sur cette plage une partie de leur humanité.»
«Mais comment se fait-il que nous n’avons rien senti avant, ou si peu que pas? Qui a été vraiment touché par le premier voyage du pape François hors de Rome, son diocèse? Il a voulu se rendre personnellement, le 8 juillet 2013, sur l’île de Lampedusa où transitaient déjà des milliers de réfugiés en détresse. Il a parlé là très fort de la mondialisation de l’indifférence… Cela n’a pas empêché l’hécatombe de s’amplifier autour de cette île et bien au-delà, au point de submerger sans tambour ni trompette une foule d’embarcations bondées comme celle où le petit Aylan avait pris place. Depuis 2014, la Méditerranée engloutit plusieurs milliers de vies humaines par année», rappelle-t-il.
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