«Nous étions les seuls auparavant», reconnaît Éric Scherer, directeur de la prospective et de la stratégie numérique à France Télévisions, devant les journalistes présents aux Journées François de Sales. Auparavant à l'AFP, il observe qu'aujourd'hui chaque individu est devenu un média et peut se passer des médias traditionnels. Dorénavant, des milliers de photos sont partagées chaque minutes dans les médias sociaux. Le président Obama écrit directement aux internautes qui le suivent dans les médias sociaux. Des milliers de vidéos circulent gratuitement sur les grands événements, avant même que les grandes chaînes ne puissent découper les images.
Cette situation a plusieurs conséquences. Il mentionne l'infobésité, l'hyperchoix et une concurrence incessante entre contenus et rédacteurs professionnels et amateurs, Selon lui, le journaliste doit dorénavant mettre en contexte l'information et s'intéresser aux nouvelles technologies afin de rendre le journalisme visuel. Un peu plus tard cette année, Éric Scherer publiera un livre intitulé: A-t-on encore besoin des journalistes?
«Tout ce qui mérite d'être signé ou publié trouvera-t-il toujours un public?», s'inquiète ensuite Alain Augé, directeur général en charge du numérique chez Bayard. Selon lui, il faut absolument s'ouvrir à une forme de «corédaction avec nos publics».
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