Daniel Cadrin, dominicain et directeur de l’Institut de pastorale à Montréal, a participé à la rédaction en 1992 du rapport Risquer l'avenir proposé par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec. Ce rapport prenait le pouls des communautés locales. Jérôme Martineau a rencontré Daniel Cadrin et lui demande comment il perçoit l'Église québécoise près de vingt-cinq ans plus tard.
«L’équipe a réalisé que la distanciation entre l’Église et la culture québécoise s’est intensifiée. Nous allons désormais vivre dans une Église qui sera multiculturelle. Nous constatons qu’à Montréal la moitié des pratiquants du dimanche sont des néo-québécois. Nous ne vivons plus dans une Église nationale. Cela crée beaucoup de résistances. Le lien entre le politique, le social et le religieux n’existe plus selon le modèle traditionnel. Ces questions ont été abordées au moment du débat autour de la charte des valeurs en 2013. Il y avait d’ailleurs beaucoup d’hostilité», confie le dominicain dans la revue Notre-Dame du Cap.
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