«Je suis tombée dans un vide profond, j'ai vécu un désert intérieur où il n'y avait plus rien qui tenait. Je me demandais ce que j'allais devenir, il me fallait retrouver un sens à ma vie. Voyant que je ne pouvais plus être aussi active que je l'avais été dans ma profession, que étais devenue dépendante de ma fatigue, j'ai réfléchi, et comme j'ai la foi, j'ai prié et je me suis dit: Quand je vais mourir, qu'est-ce qui va m'arriver si je rencontre le Seigneur au bout du compte? Va-t-il me demander à combien de réunions j'ai participé? Combien de textes j'ai écrits, combien de conférences j'ai données ou va-t-il me demander comment j'ai aimé les gens que je côtoyais?»
«Alors maintenant c'est ça le fondement de ma vie: aimer et servir. Je suis en service auprès de mes proches de différentes manières. À ma mesure évidemment. Mais il faut aussi que je trouve une porte d'entrée du côté intellectuel. Vous savez, si vous me demandiez où je souhaiterais mourir, je vous répondrais dans une bibliothèque! Les livres sont si importants pour moi.»
Ces mots sont de Rolande Parrot, première rédactrice en chef de la revue SpiritualitéSanté, ex-rédactrice en chef de L'Église canadienne. «Depuis cinq ans, elle est atteinte d'un mélanome, un cancer de la peau très agressif», explique Claudette Lambert qui l'interroge sur sa maladie, la souffrance, la foi, le réseau hospitalier et l'aide à mourir. Une entrevue bouleversante dans SpiritualitéSanté.
En octobre 2008, Rolande Parrot a reçu le Prix Marie-Guyart
qui soulignait sa fructueuse carrière de communicatrice en Église. Elle
a été élue, à différents moments depuis 1980, membre de l'exécutif de
l'ACPC (ancien nom de l'AMéCO).
Salutation à Rolande, tout mon soutien en pensée et en prière.
RépondreEffacerJean Grou