Comment interpréter les résultats de l'élection présidentielle française? Le webzine Rencontre l'a demandé à Jean-Francis Clermont-Legros, docteur en histoire des États-Unis et chercheur au Département d’histoire de l’UQAM.
Il note que «le vote blanc (11,47 %) et le taux d’abstention (25,44 %) ont été très élevés. Ce mouvement confirme la désaffection de beaucoup d’électeurs français envers leurs institutions politiques. Il est indéniable que la tradition d’engagement politique en France remontant à Mai 1968 s’est effritée. La France ne fait pas exception au mouvement occidental de désintérêt de larges segments de la population envers le politique».
«Ensuite, ajoute le chercheur, il est possible d’observer une montée de formations politiques éloignées des instances décisionnelles nationales. Au Québec, on emploie, pour désigner de telles formations, l’expression tiers partis, propre au système parlementaire d’inspiration britannique. Le mouvement En Marche! d’Emmanuel Macron ne s’inscrit pas dans la veine des partis ayant déjà gouverné, ce que les politologues anglophones appellent les ruling parties.»
Ce qui inquiète Jean-Francis Clermont-Legros, c'est «la popularité grandissante des idées fascistes de l’extrême-droite marquées par l’intolérance, le rejet des différences, la critique des libertés fondamentales et la méfiance envers les musulmans».
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Merci pour vos commentaires. Ils seront publiés après modération.