mercredi 14 juillet 2010
Relations: silence
«Si nous nous méfions tant du silence et nous ingénions à le combler par toutes sortes de bruitages - dont le langage alors réduit à du bavardage, aussi raffiné fût-il en apparence -, c'est parce que nous sentons qu'il recèle un pouvoir singulier, inquiétant: celui de nous dévoiler, à nous-mêmes et aux autres, dans notre fragilité», écrit Sylvie Germain dans la revue Relations du mois d'août. «Nous nous cachons dans des fatras de mots comme l'homme et la femme en Éden dans des feuilles de figuier sitôt qu'ils prirent conscience de leur nudité.»
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