«C’est en créant plus de richesse que les pauvres s’enrichiront», entend-on souvent, pour justifier les privilèges fiscaux réservés aux riches. Or, cela s’avère être plus que jamais un mythe», écrit Jean-Claude Ravet, rédacteur en chef de Relations dans le plus récent numéro. «Dans les faits, les riches ne se sont jamais autant enrichis, sans qu’on voie le moindre signe de partage. Au contraire, les pauvres pataugent dans leur misère - ce qui s’accroît, c’est leur nombre. Un scandale dans un monde si riche. Une vieille histoire qui n’est pas démodée: les riches s’enrichissent encore sur le dos des pauvres. Et ils sont à tel point choyés qu’il s’en trouve même qui ont un peu honte, et suggèrent à l’État de hausser leurs impôts... question de mettre des limites à l’obscénité.»
Il termine son éditorial ainsi: «Des signes encourageants d’un ras-le-bol populaire à l’égard des règles du jeu actuelles pointent à l’horizon, comme en témoigne, entre autres, le mouvement des indignés qui se répand en Europe, non sans faire écho à ce qui ébranlait l’Amérique latine il n’y a pas si longtemps. Atteindra-t-il le Québec?»
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