vendredi 7 septembre 2012

Relations: une Église pauvre

«Certains ne voudraient retenir de l’Église que sa figure impériale acoquinée avec les maîtres du moment. Conseillère du prince. Sermonneuse des pauvres, plus souvent qu’à son tour. On cherche dans la gloire clinquante des siècles le signe de son empreinte indélébile sur notre culture. On pleure sur sa perte.» Ces mots de Jean-Claude Ravet introduisent le dossier que consacre la revue Relations à la pauvreté actuelle de l'Église. «Mais la beauté de l'Église est ailleurs», poursuit-il. «Elle est dans le service sans fard, dans les moindres gestes de libération et de bonté, dans le don de soi anonyme et inapparent, dans la présence aux miséreux, aux dépossédés, aux mal-aimés, aux rejetés et dans le compagnonnage avec les exclus, les marginalisés et les marginaux. Elle est dans le combat – qui mène parfois à la prison et à la mort – contre l’injustice. Elle est dans le relai incessant du cri et de la souffrance sur la place publique, l’inopportune persistance à mettre au centre des préoccupations politiques la plainte de l’inaudible, du muselé, de l’oublié.»

1 commentaire:

  1. J'ai hâte que l'Église commence à s'occuper de la classe moyenne, de ceux et celles qui ont un travail et des enfants et semblent avoir une vie heureuse mais qui ont perdu le contact avec leur spiritualité et avec Dieu. Ceux qui ne savent comemnt réagir devant une crise dans le couple, ceux qui surconsomment pour compenser leur vide intérieur, ceux qui se suicident bien qu'heureux en apparence, ceux qui consomment des drogues ou boivent trop toujours pour pour combler le même vide. Bref, ceux qui ne sont pas dans un détresse immanente mais qui n'ont pas une vie spirituelle très riche non plus et qui cherchent des valeurs auxquelles se raccrocher. Quand ces gens auront retrouvé le sens de Dieu, ils pourront tous ensemble et au sein de l'Église se mettre au service des démunis. Mais pour l'instant, ils ne le epuvent pas car ils sont démunis eux aussi même si ce n'est pas intellectuellement ou financièrement.

    François M-D

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